L’archéologie aérienne consiste à rechercher du ciel les traces du passé et à photographier les anomalies révélatrices de sites enfouis, apparitions souvent fugitives, pour les étudier attentivement afin de les identifier, les archiver.
Ensuite le travail d’interprétation se fait en consacrant de longues heures d’observation sur l’écran de l’ordinateur : il consiste à relever les moindres détails de la photographie aérienne, pour les expliquer et essayer d’en donner une explication claire sur l’image elle-même, sur un croquis ou sur un plan.
L’archéologie aérienne a débuté avec l’aviation mais aujourd’hui cette activité, indispensable à la découverte de nouveaux sites, connaît de profonds changements avec l’imagerie satellitaire et l’apparition d’outils modernes tels que les drones ou le LIDAR.
Alain Bliez , chercheur associé à l’UMR 5138 ( Archéologie et Archéométrie Lyon ) et membre de l’AARG (Aerial Archaeology Research Group / University of East Anglia Norwich GB ) pratique l’archéologie aérienne depuis l’an 2000 en concentrant essentiellement ses recherches sur l’Isle Crémieu.
Ainsi au cours d’un survol de la commune de Panossas, en mai 2004, il va découvrir une zone archéologique de première importance autour du lieu-dit « les Buissières » : des traces très nettes de plusieurs bâtiments et d’autres éléments importants permettant d’estimer la présence d’un site gallo-romain.
Au cours de l’année 2007, il rencontre avec Matthieu Poux ( professeur d’archéologie à l’Université Lyon 2 ) et les photographies aériennes vont permettre aux archéologues de déclencher une campagne de quatre années fouilles du site réalisées entre 2013 et 2016.Les découvertes vont se succéder jusqu’à la dernière campagne de 2016. Depuis, le site, inscrit sur la liste des monuments historiques de l’Isère , est à l’abandon.
Cette conférence intitulée « de l’archéologie aérienne aux fouilles du site de Panossas » se présente en deux temps : un premier chapitre sur l’archéologie aérienne en général , puis le second chapitre fera le point sur le site des Buissières.
